J’ai écrit ailleurs (1) les mois passés à Séville en compagnie des représentants de l’Estonie, de la Lituanie et de la Lettonie en 1992 et l’excellent souvenir que j’en gardais. Il me tardait donc de connaître, quoique trop brièvement, une partie de l’une de ces républiques issues du démantèlement de l`URSS en 1990. Tallinn, capitale de l’Estonie nous accueillit donc le 14 août en cette troisième journée de croisière, qui marquait aussi le 60e anniversaire de Louise.
D’origine probablement finlandaise, il y a plus de 5000 ans, successivement envahie par les Danois, cédée aux Teutons germaniques, dominée par les Suédois, puis les Russes sous Pierre le Grand et communistes à compter de 1917, occupée deux fois par l’Allemagne au cours des conflits mondiaux du 20e siècle, l’Estonie est aujourd’hui une république démocratique membre de l’OTAN.
Le Festival estonien de la chanson
Il allait de soi de commencer notre visite au parc du Festival estonien de la chanson qui accueille, tous les 5 ans, plus de 25 000 chanteurs et musiciens ainsi que quelques 200 000 spectateurs. Érigée en 1959, la conque soulignait dix ans plus tard les 100 ans du festival crée par Gustav Ernesaks. Elle fut notamment le théâtre principal de la « révolution chantante » qui, de 1987 à 1990, mena à l’indépendance de l’Estonie. Endroit impressionnant, empreint d’une belle sérénité.
Une ville anciennement emmurée
Le système de fortifications de la place forte qu’était la ville médiévale comprenait, outre les murs, une quarantaine de tours, dont 20 restent bien visibles (quand elles ne font pas l’objet de restauration…). Les photos ci-dessous en donnent une bien imparfaite idéee:
Les institutions
Le Parlement estonien occupe un ancien palais russe du 18e siècle, alors que l’Hôtel de ville, qui domine la place du même nom, date du 15e siècle l’Hôtel de ville ou Place du marché. Le premier est situé dans la haute ville (Toompea), la seconde, dans la basse (la vieille ville).
De multiples endroits de culte
Tallinn recèle de nombreuses églises et deux cathédrales remarquables, que l’on visite rapidement compte tenu du temps dont on dispose. La cathédrale orthodoxe Alexandre Nevsky et la cathédrale de la Vierge-Marie (dite Église du Dôme) sont à la fois les plus connues et les plus belles. Les églises du St-Esprit, St-Olav et St-Nicolas attirent leur part de touristes au gré d’une promenade à l’intérieur des murs de cette ville quasi hors du temps.
La Place du marché (Place de l’Hôtel de ville)
La très touristique mais néanmoins fort sympathique Place du marché, appelée aussi place de l’Hôtel de ville est le centre nerveux de la vieille ville. Elle en constitue le point d’arrivée comme le point de départ. Son architecture parfois hanséatique, sa vieille pharmacie (1420), ses cafés, ses boutiques et l’imposant édifice gothique de son hôtel de ville méritent un arrêt prolongé pour un repas, l’apéro ou simplement le repos.
Pour le plaisir des yeux
Tallinn est évidemment une ville qui se visite à pied. Déambuler le long de ses rues étroites, monter et descendre ses côtes, longer ses murailles et ses tours, découvrir ses cafés, ses boutiques nous transporte durant quelques heures dans un passé que nous connaissons peu. Dommage que le temps alloué pour la visiter ne nous laisse pas le temps de la connaître davantage et de l’approfondir, notamment dans sa culture. Nous vous laissons sur ces quelques images prises ici et là au cours de cette trop courte journée.
(1) De la crise d’octobre au printemps érable, Montréal, 2015, Québec-Amérique, p 196
Le 14 août 2017
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