Le vieux Nice


Construit aux XVIe et XVIIe siècles, réhabilité dans les années ´50 et minutieusement mis en valeur depuis, le Vieux Nice témoigne de son passé dans chacune de ses nombreuses rues et ruelles comme dans chacun de ses édifices, ses escaliers, ses arcades, ses placettes, ses boutiques. Ville d’aujourd’hui, Nice conserve précieusement le bijou qu’est sa Vieille ville qu’elle déploie fièrement pour ses résidents et pour le plus grand bonheur de ceux, nombreux, qui lui font l’honneur de la visiter.

Pénétrer dans la Vieille ville, c’est un peu quitter Nice pour retrouver un (gros) village de Provence avec ses rues bruyantes, ses odeurs particulières, sa faune touristique bigarrée, ses couleurs joyeuses, son ciel unique et son soleil qui joue à cache-cache avec l’ombre que projètent ses façades colorées.

Il faut prendre le temps d’arpenter la Vieille ville, quitte à se perdre dans son dédale de ruelles aux façades multicolores avec, pour récompense, la découverte à chaque coin de rue d’une boutique, d’un bistrot, d’une humble échoppe, d’un glacier connu ou pas, d’un restaurant nouveau, d’une terrasse coincée entre deux commerces.

Le place du palais de justice

Commodément située à l’entrée de la vieille ville, la place piétonne du Palais de justice de Nice, accueille le Palais de justice, édifice de style néo-classique construit à la fin du siècle dernier, ainsi que son annexe, le Palais Rusca et sa très belle Tour de l’Horloge, ancienne caserne militaire bâtie en 1775. Les deux édifices ont été déclarés monuments historiques en 1976.

En journée, particulièrement le week-end, se tient un petit marché d’artisanat. Passage agréable obligé pour se rendre chez le voisin d’à-côté, le célèbre cours Sayela.

Le palais de justice de Nice
L’annexe du palais de justice occupe la Caserne Rusca et la Tour de l’Horloge

De la place du palais de justice, on passe à son célébrissime voisin le cours Selaya qui ravit le visiteur tant par la variété des produits de ses marchés, le nombre de ses étals, la rumeur joyeuse qui en émane que par ses façades polychromes et la beauté de plusieurs de ses immeubles.

Le cours Selaya

Le cours Selaya

Marché aux légumes, marché aux fruits et marché aux fleurs (sauf le lundi alors qu’il se transforme en marché aux antiquaires et aux brocanteurs) s’y succèdent en bon voisinage. Marché ouvert depuis le Moyen âge pour les Niçois, le cours a fait l’objet d’un réaménagement en esplanade piétonne de la base de la colline du château jusqu’aux abords de l’opéra au début des années ‘80. Outre les nombreux restaurants (certains de qualité médiocre, voire douteuse) et bars, on y retrouve des aliments divers, quelques guenilles, des antiquités et de la brocante. Espace favoris des résidents et des touristes, le cours Selaya (Soleil) est animé dès 6:00 le matin jusqu’à tard dans la nuit. On dit de lui qu’il fait à lui seul la réputation du Vieux Nice. Sans doute exagéré, mais il y participe sans l’ombre (c’est le cas de la dure) d’un doute.

Il faut prendre le temps de s’y promener sans autre but que d’y respirer les arômes qui s’en dégagent, y entendre les bruits qui surgissent ça et là et se laisser éblouir par la beauté des façades qui entourent les étals, notamment celle de l’église baroque des Pénitents noirs (ou chapelle de la Miséricorde), rarement ouverte et, à travers la Place Gauthier, le palais de la Préfecture de Nice. Celui-ci, palais des ducs de Savoie. jusqu’en 1860, devint ensuite siège de la préfecture des Alpes-Maritimes. Agrandi et remanié au début du XXe siècle, il sert notamment aujourd’hui de lieu d’accueil pour les chefs d’État.

l’église baroque des Pénitents noirs (ou chapelle de la Miséricorde)
Le palais de la Préfecture des Alpes-Maritimes

Un marché animé

Les beaux édifices du Cours Selaya

La très étroite rue Droite, l’une des plus anciennes de la Vieille ville, utilisée notamment pour se rendre à Turin, permet de voir deux des immeubles les plus intéressants du Vieux Nice

Le Palais Lascaris

Au 5 de la rue Droite, sans s’annoncer plus qu’il ne le faut, on découvre un palais de trois étages construit vers 1660 pour la famille génoise Lascaris et converti ensuite en musée et en un endroit réservé à certaines activités commerciales. À noter sa façade ornée de pots à feu, de guirlandes et son portail d’entré à pilastres. Au rez-de-chaussée, un escalier d’honneur monumental retient l’attention.

L’église Saint-Jacques-le-majeur

Sur la placette du Jésus, rue Droite, s’élève discrètement l’église St-Jacques-le-Majeur, autrement appelée église du Gésu. De style baroque, elle fut construite par les Jésuites au XVIIe siècle sur le modèle de celle de Rome. Les fort belles fresques représentant St-Jacques le Majeur datent, pour leur part, du début du XIX siècle.

La place Rosseti

Au milieu du centre historique, on trouve la place Rossetti et la cathédrale Sainte Réparate, de style baroque et son beau clocher qu’ on voit d’un peu partout aux alentours. L’église porte le nom de la sainte patronne de Nice, dénommée Reparate, un prénom, disons-le, peu conventionnel…

Qu’importe. Voilà un endroit qui se prête bien à une pause, le temps de prendre une glace, avant de poursuivre notre découverte du Vieux Nice.

La cathédrale Sainte Reparate et son très beau clocher

La Place Saint-François

En déambulant sur la rue Pairolière, on débouche assez rapidement sur la sympathique place Saint-François, les vestiges de l’ancien monastère des Franciscain, siège du Théâtre national de Nice, l’ancien palais communal (la mairie des temps ancien…), ses arcades, ses restaurants et une relative quiétude, bienvenue après la rumeur bruyante de la rue commerçante.

À droite, l’ancien Palais communal
La place St-François
L’ancien monastère des Franciscains, siège du Théâtre national de Nice

La rue de la Préfecture

La rue de la Préfecture (carriera dou Gouvernou) constitue un axe droit et important du Vieux Nice. Elle est bordée de boutiques, de restaurant et de beaux édifices, notamment le Palais de la Préfecture dont on voit la façade arrière. Elle nous ramène à la Place du Palais.

La rue de la Préfecture. À l’arrière, le clocher de l’église Sainte-Rita

L’Opera

En sortant de la place du Palais de justice par la rue Louis Gassin, on rejoint la rue Saint-François-de-Paule, prolongement du cours Saleya et parallèle au bord de mer. Une autre jolie rue bordée de boutiques et de restaurants très fréquentée par les touristes. S’y trouve surtout, le côté rue de l’opéra de Nice, de style Belle Époque. Son côté mer a été construit en néo-classique. On y découvre aussi la petite église Saint-Francois de Paule.

La façade Belle Époque de l’opéra de Nice

L’Hôtel de Ville

À un jet de pierre de l’opéra, au 5 Rue de l’Hôtel de Ville, s’érige l’édifice de la Mairie de Nice. On est à la lisière de la Vieille Ville. Ancien séminaire diocésain, puis caserne et prison, le bâtiment à la façade de style néo-classique construit entre 1630 et 1750, servit également de gendarmerie et d’hôpital avant d’abriter les services municipaux, transférés du Palais Communal en 1868.

Les rues commerçantes de la Vieille ville

On trouve de tout, ou à peu près, sur les rues commerciales du Vieux Nice, notamment sur la rue Parolière, longue et étroite rue qui traverse une partie du vieux Nice, la rue Droite qui fait de même en parallèle à celle-ci, la rue François et la rue du Four. Fromageries, restaurants, spécialisés niçoises, notamment la fameuse socca, vêtements de toutes sortes et de toutes qualités, bars, boutiques pour touristes, etc. Partout, ça grouille de monde et de vie!

Des images de calme…

La vieille ville, c’est aussi le calme des rues étroites, sinueuses et quelque fois abruptes. Un plaisir pour les yeux, un repos pour les sens.

Les 24, 25 et 26 septembre 2022

Prochain article: Paris 2022