Je ne prétends pas être totalement objectif quand il s’agit de Marc Parent. Encore moins quand il me faut commenter sa décision surprise de ne pas renouveler son mandat de directeur du SVPV à son échéance au mois d’août.
Responsable de la sécurité publique au comité exécutif de la ville, j’ai été, avec le maire Gérald Tremblay, à l’origine de la nomination de Marc Parent à la tête du SPVM en 2010. Cinq ans plus tard, je ne trouve aucun motif, aucune raison valable de ne pas me réjouir de ce choix et, sans fausse modestie, de m’en enorgueillir. (*)
Marc Parent, en effet, a bien rempli le difficile mandat qui lui a été confié. Marc Parent n’a pas été un bon directeur du SPVM. Il s’est révélé un excellent directeur.
Si Marc Parent c’est quelques policiers corrompus (je pense à Davidson et Roberge) ou complètement «sautés» (qui a oublié le célèbre matricule 728?). Si Marc Parent c’est plusieurs dizaines de troupiers peu empressés d’embêter leurs frères syndiqués qui vandalisaient la salle du conseil en août 2014 ou encore trop d’arrestations musclées lors de différentes manifestations et trop de policiers déguisés en clown pour «sauver» leur confortable retraite, Marc Parent c’est d’abord la droiture et la transparence au service des citoyens. Marc Parent, c’est encore le leadership rassembleur tranquille, l’implication profonde et vraie dans la communauté. Marc Parent, c’est toujours l’excellence comme message tant à ses hommes et à ses femmes qu’aux jeunes. Marc Parent, c’est enfin le démantèlement pacifiste et réussi d’Occupons Montréal en novembre 2011, et la reconnaissance courageuse de certains excès commis par ses policiers durant le printemps érable.
Décision surprenante que la sienne pour qui, comme moi, n’est pas ou n’est plus proche du milieu. Le connaissant, je suis certain qu’il l’a murement et longuement réfléchie et qu’il l’a prise dans les meilleurs intérêts du SPVM et des siens.
Je suis de ceux qui regretteront l’homme et le Directeur.
(*) Je consacre trois chapitres au SPVM dans mon livre DE LA CRISE D’OCTOBRE AU PRINTEMPS ÉRABLE, Québec Amérique, 2015
Allo Claude.
Tout à fait d’accord avec ton appréciation de Marc Parent. Je suis aussi désolé de le voir partir ! Je l’ai aussi bien connu alors que j’étais sur la Commission d’agglomération de la sécurité publique de 2006 à 2009 et qu’il était directeur de la Région Nord, puis alors que tu dirigeais cette même commission en 2010, au moment de sa nomination comme directeur du SPVM. J’ai bien hâte de voir ce qu’il fera après son excellent mandat à la tête du SPVM.
Pour ton livre : j’en ai lu un peu plus que la moitié ! La suite dans 2-3 semaines ! Je te reviendrai avec mes commentaires (qui sont, à ce jour, déjà très-très bien !).
À bientôt Claude !
Marc T.
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