Je connais peu Monsieur Pierre Marsan mais je sais qu’il a été un excellent député et qu’il a bien représenté les citoyens de son comté. Le geste qu’il pose aujourd’hui mérite d’être salué.  En cédant sa place, il ouvre la porte à la relève en plaçant les intérêts légitimes de son parti au dessus des siens, alors qu’il eut pu choisir, par exemple (cela menace de se faire ailleurs) de fêter, le  12 septembre prochain, le 20e anniversaire de son élection en 1994.

Il me semble que ce geste honorable, courageux dans les circonstances, devrait  inspirer quelques uns de ses collègues, notamment, Messieurs Henri-François Gautrin qui ne cache pas son ambition d’être à l’Assemblée nationale pour y fêter le 25e anniversaire de sa première élection le 25 septembre 1989 et un homme pour lequel j’ai beaucoup de respect et et avec lequel il m’est arrivé de collaborer régulièrement depuis une quarantaine d’année, Yvon Marcoux, élu en 1998.  Cette courte liste n’est évidemment pas exhaustive

Je ne plaide pas ici en faveur du retrait systématique des plus vieux.  Je dis simplement qu’un parti qui aspire au pouvoir doit présenter une équipe renouvelée, rajeunie. Je dis aussi qu’il appartient au leader de cette formation, en l’occurrence, monsieur Couillard, de  faire en sorte que cela se produise.  Mais il appartient aussi  aux vieux routiers de cette formation, à ceux qui l’ont représentée et défendue dans les bons comme dans les mauvais moments puisqu’ils y croyaient, de poser aujourd’hui un geste qui démontrera qu’ils y croient encore assez pour laisser leur place à la relève.

C’est faisable, Monsieur Marsan vient de le prouver.