Jour 2 de la campagne et déjà la première ministre s’arrête dans Verdun. C’est dire tout l’importance qu’elle accorde à cete circonscription  jadis acquise aux Libéraux dès le déclenchement d’une élection. Libérale depuis sa création en 1965, elle est le fief d’Henri-François Gautrin depuis 25 ans.  Mais  comme son député, elle a beaucoup vieilli. Son organisation aussi.  Si bien que le PQ la considère aujourd’hui prenable. Les chiffres ne mentent pas: la majorité libérale subit le sort des banquises du Grand Nord (celui du Plan…) et fond  rapidement. Qu’on en juge: plus de 6400 en 2003, 3516 en 207, 2909 en 2008 contre un candidat local fort connu et 547 en 2012 contre l’ancien député bloquiste Thierry St-Cyr. On le voit bien, Verdun n’est plus une forteresse libérale. Ce qui ne signifie pas, loin s’en faut, qu’elle tombera à coup sur dans le camp péquiste le 7 avril.

Les Libéraux y présentent, en effet, un candidat de taille, résident du comté, ce que n’est pas le cas de son adversaire péquiste. Jacques Daoust possède une feuille de route impressionnante et rares sont ceux qui contestent ses compétences à moins, bien sur, d’être aveuglés par la partisanerie. Monsieur Gautrin ayant finalement compris que sa contribution la plus valable consistait, cette fois-ci, à laisser sa place à quelqu’un d’autre (ainsi que l’a compris, elle aussi, bien tardivement, madame Marie Malavoy cet après-midi), le PLQ peut raisonnablement croire en ses chances de conserver ce comté et d’y faire élire l’une de ses vedettes.

Chose certaine, Verdun sera l’un des comtés chauds à surveiller le soir du 7 avril.  La Bataille de Verdun 2.0 commence ce soir!