Il y a 25 ans aujourd’hui, était inaugurée l’Exposition universelle Sévilla92, la première de cette importance depuis Expo67 à Montréal. Le Québec, dont j’étais le Représentant, avait pignon sur rue au sein du Pavillon canadien, dirigé par Luc Lavoie.

J’en traite dans la quatrième partie de mon livre De la crise d’octobre au printemps érable, parcours d’un citoyen engagé (1960-2012), publié en avril 2015 chez Québec-Amérique, pp 185-198.

Si Expo 92 se déroula sous le thème « l’Âge des découvertes », l’année 1992 s’avéra avant tout celle de la Renaissance de l’Espagne, dont la jeune démocratie retrouvée, sauvée in extremis par le roi Juan Carlos moins de 15 ans auparavant, produisait un miracle économique impressionnant, qui malheureusement ne dura pas. Hôte à la fois de l’Exposition universelle à Séville et des Jeux olympiques à Barcelone, l’Espagne redevint, un bref moment, le centre du monde.

Construite sur l’île de la Cartuja, en face de Séville, comme Expo67 l’avait été sur les îles Sainte-Hélène et Notre-Dame, Expo 92, deux fois plus grosse et dispendieuse que Montréal, accueillit 108 pays, l7 communautés autonomes espagnoles, 6 organisations internationales ainsi qu’un certain nombre d’entreprises nationales et multinationales. Elle reçut 42 millions de visiteurs, venus y célébrer les 500 ans de la découverte de l’Amérique entre le 20 avril et le 12 octobre 1992.

EXPO 92 en quelques photos

Je pense toujours qu’à la suite de ses activités, le Québec fut mieux connu de plusieurs, apprécié de beaucoup et aimé de quelques-uns. Quoiqu’il en soit, voici le bilan que j’en traçais à mon retour au Québec en octobre 1992 :

• La participation québécoise à Expo 92 s’avéra un succès. La stratégie du Québec de bien recevoir ses invités à la Résidence de son Représentant, à ses bureaux du WTC et au pavillon du Canada afin de leur faire mieux apprécier le Québec, avait réussi. Les nombreux contacts établis, tant avec les vieux amis et les alliés naturels du Québec qu’avec les pays qui les connaissaient moins ont fructifié aux cours des années subséquentes quand ils ont été entretenus. Expo 92 a aussi permis au Québec de mieux connaître un certain nombre de pays, Arabes et Européens de l’Est, notamment.

• Autre succès digne de mention : l’excellence de nos relations avec nos partenaires canadiens. Partageant des bureaux voisins au WTC, il nous était facile de parler à l’Ontario et à la Colombie-Britannique, de bâtir des stratégies communes quand celles-ci s’avéraient nécessaires, de se concerter, tout en menant ses activités propres, chacun de son côté. Le Québec disposant de moyens importants, étant mieux rompu aux activités internationales et installé sur place plusieurs mois avant ses deux partenaires, sut imprimer son leadership.

• Je mettrai aussi au rang des succès la cordialité et l’efficacité des rapports avec la direction du pavillon du Canada et son Commissaire général, Luc Lavoie.

De mes archives personnelles

On trouvera ci-après, quelques rares photos que j’ai conservées de cette inoubliable expérience.

De gauche à droite:  La mairesse d’Espartinas, lieu de la Résidence officielle du Québec pendant Expo92 et deux membres de son conseil, avec Marie-France Rochon, le 24 juin 1992; Le ministre John Ciaccia inaugure la Journée du Québec à Expo92 en compagnie du Commissaire canadien, Luc Lavoie, le 6 septembre 1992; La ministre Liza Frulla souligne la Saint-Jean au pavillon du Canada, accompagnée de Marie-France Rochon et Luc Lavoie, le 24 juin 1992; Marie-France Rochon et moi avant la grande réception protocolaire offerte aux invités du Québec le 24 juin 1992 à la Résidence officielle et enfin, Liza Frulla et Luc Lavoie au déjeuner officiel offert par le Commissaire général d’Expo92 au pavillon de l’Espagne, le 24 juin 1992.