PKP

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Election 2014

pkp et marois

Même de loin, on sent le Québec fébriles en ce dimanche matin.

En attendant la confirmation  (comme si on en avait vraiment besoin!) de l’entrée de PKP dans l’arène politique, les journalistes se posent les ‘vraies’ questions (un peu comme les Libéraux discutent des vraies affaires, quoi). : que  pensent les journalistes du Sun de Toronto maintenant que leur patron est officiellement devenu un séparatiste.  Comment vont réagir les gens de TVA, du Journal  Montréal, de Canoe et des autres membres du groupe Quebecor. Les autres media vont-ils être corrects avec PKP. Autre sujet d’inquiétude largement reflété dans les media sociaux ce matin: que pense la gauche du PQ: la pauvre, elle doit-être dans tous ses états. Voici le parti envahi par la droite, quelle calamité. La vérité vraie: ON S’EN FOUT. Il appartient aux journalistes concernés qui sont, pour l’immense majorité suffisamment professionnels de résoudre ce problème s’ils en voient un, comme il appartient au caucus des élus et candidats péquistes de régler leurs différents idéologiques. L’important, c’est de savoir ce que les électeurs de St-Jérôme en pensent!  Car ce sont eux qui décideront du sort de PKP.

L’homme est intelligent, impétueux, fougueux, colérique et autoritaire. J’en sais quelque chose pour avoir servi sous lui à deux reprises en dix ans. Il était le très jeune vice-président du Conseil d’administration d’une entreprise dont j’étais le PDG au milieu des années 80 puis  vice-président, déjà, d’un empire dont j’ai été, brièvement comme tant d’autres, directeur de division à mon retour de Séville dans les années 90. PKP avait de la vision. Qu’on soit d’accord ou pas avec la convergence, qu’on la pense dangereuse, voir nocive, il faut reconnaître qu’il a su l’imposer et en faire une réussite, à tout le moins sur le plan des affaires. Ce n’est pas rien.

Peu habitué à partager le pouvoir, PKP devra maintenant pratiquer les vertus chères aux politiciens: les discussions souvent sans fin (surtout au PQ), les compromis (dans tous les partis), la langue de bois (il la pratiquait déjà fort bien la semaine dernière en niant son intérêt pour la politique active!)…et les soupers spaghetti. Madame Marois aura la lourde tâche de contrôler sa bouillante recrue au Gouvernement ou dans l’Opposition. S’il est élu.

PKP constitue sans l’ombre d’un doute la plus grosse prise de la saison électorale. Début mars, mois des poissons, il domine un aquarium pourtant largement pourvu.

PS: Cet article devait être publié ce matin. Internet étant parfois capricieux ici, ce n’est que maintenant que j’y ai accès.

Publié par

Homme politique à la retraite active, analyste et commentateur, toujours passionné d'affaires publiques, de lecture et de musique. Auteur de DE LA CRISE D'OCTOBRE AU PRINTEMPS ÉRABLE, Québec Amérique 2015

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