Un autre sondage

Nouveau sondage hier soir, que je n’ai lu que ce matin, en raison d’un déplacement qui m’a ramené à Montréal en début de nuit. Malgré un nombre de répondants curieusement réduit par rapport aux autres (810), donc une marge d’erreur forcément plus élevée (4%), IPSOS/CTV confirme l’avance du PLQ qui se creuse, non pas tant parce que ce dernier bouge (37%), mais parce que le PQ baisse à 32%, la CAQ faisant une légère remontée à 16% et QS à 10%. Le PQ maintenant une bonne avance chez les francophones (38 à 29%), le résultat est encore incertain tant pour le PQ que pour le PLQ,  mais parait, aujourd’hui, comme en début de semaine, plus favorable aux Libéraux.

Si l’échantillonnage était de l’ordre de 1150 à 1300 répondants comme ceux de Léger ou COP, je dirais que le PLQ serait en territoire majoritaire. Quoi qu’il en soit, ce résultat publié la veille du débat ne peut que conforter le chef du PLQ.

Le Noble Art…

Je ne donnerai aucun conseil aux chefs des partis pour ce soir. Bien qu’ayant, au cours de ma carrière politique provinciale et municipale, participé à maints débats électoraux, je n’ai évidemment aucune expérience de ce genre de confrontation au plus haut niveau, de ces affrontements de ‘ligue majeure`.  Qui plus est, des dizaines de commentateurs, de journalistes, d’analystes, de spécialistes de toutes sortes en rajoutent depuis deux jours sur la question. Chaque candidat se fait conseiller sur tous les aspects, même les plus infimes et les plus intimes du sujet, par sa propre équipe de spécialistes.

La boxe étant maintenant accessible aux deux sexes, chaque coin possède son soigneur, son entraîneur, son gérant, son stratège. Ne dit-on pas de ce sport curieux qu’il constituait jadis le Noble Art?  Si tel est le cas encore aujourd’hui, il est à souhaiter que les pugilistes de ce soir s’en rappelleront les règles et les appliqueront dans le meilleur esprit sportif (toujours cher à monsieur Couillard). Ce qui n’exclut pas, cela va de soi, de vigoureuse empoignades verbales dans la défense de ses idées…ou de sa peau.

La ville du futur

 Montréal, parce qu’elle est la Métropole et Québec parce qu’elle est la Capitale doivent à deux recevoir le statut obtenu seule par Toronto en 2006 et que Rob Ford, malgré touts ses efforts et toute sa bonne volonté ne parvient pas à détruire. Pas parce que les bureaucrates du gouvernement ne comprennent rien (dixit Labaume), pas parce qu’elle étouffe sous les structures (dixit Coderre), pas non plus parce que c’est trendy (dixit les deux), tout simplement parce c’est dans l’évolution des choses depuis une bonne dizaine d’années.

L’administration de Gérald Tremblay l’a réclamé à tort et à cri, pas toujours habilement, je dois dire et souvent confusément en mêlant cette demande essentielle, presque existentielle à une liste d’épicerie très terre à terre. Dans cette voie, Montréal ne faisait alors qu’emboîter le pas à la nouvelle organisation mondiale Cité et Gouvernements locaux unis (CIGLU) crée à Paris en 2004 et dont le maire Tremblay devint l’un des Vice-présidents.

Depuis sa création, CIGLU se fait le promoteur de l’État cité, de la cité globale, convaincu  que la ville du futur, parce qu’elle est plus proche du citoyen, sera à la base du développement de la nation, et à ce titre responsable des grands axes du développement économique, de l’éducation primaire, de la culture, du transport collectif, etc. Avec, c’est l’évidence même, les moyens financiers pour réaliser cette mission complexe, moyens financiers qui devront largement dépasser les revenus fonciers.

Au fonds, MM. Coderre et Labaume n’inventent rien. Ils mettent leur prestige et leur poids politique au service d’une réalité incontournable. Il faut leur en savoir gré.