La partie n’est pas encore tout à fait terminée et on doit demeurer prudent dans les prédictions qu’on avance. C’est ce que je répète depuis le début,, sondage après sondage. Je le dis encore ce midi, bien que la tendance d’une victoire libérale se confirme une fois de plus. D’une courte victoire, à ce moment-ci.
Ce qui est certain, toutefois, c’est qu’à moins d’un miracle, madame Marois a perdu son pari du 5 mars: le PQ ne peut plus constituer un gouvernement majoritaire.
Le sondage Léger/Le JournaldeMontréal/Québec de ce matin, dont l’échantillon est rien de moins qu’énorme à 3692, répondants vient confirmer la tendance observée depuis une dizaine de jours, notamment par Forum Research dont on a tant décrié la méthode, d’une montée du PLQ (autour des 40%) et d’une baisse du PQ (autour de 33%), un écart très important qui n’épargne le PQ d’une dégelée qu’en raison de sa domination chez les francophones (40-30%). Selon le Bryan Breguet, de 2closetocall, un tel résultat pourrait rapporter 64 sièges, une majorité, au PLQ, 54 au PQ, 5 à la CAQ et 2 à QS. Toujours selon l’analyste, si le PQ avait 69% des chances de former un gouvernement majoritaire en début de campagne, les chances d’une majorité libérale sont estimées à 74% aujourd’hui. Revirement spectaculaire, c’est le moins qu’on puisse en dire.
Oui, le première ministre a bel et bien perdu son pari. Si le PQ parvenait à remporter cette élection, ce qui reste mathématiquement possible, il ne saurait s’agir que d’une victoire minoritaire. Et alors, les Québécois se retrouveraient dans la même situation qu’au soir du 4 mars dernier, soulagés de quelques 80 millions de dollars. Et là encore, madame Marois aurait perdu son pari.