Il me paraît important de revenir sur un aspect du sondage Forum Research/The Gazette de ce matin avant d’en commenter certains autres éléments. J’écrivais ce midi mon étonnement de voir les Libéraux dominer nettement (39%-30%-20%) chez l’électorat francophone. Cela me paraissait très élevé et je demandais à voir. Il appert, selon les spécialistes que sont les maisons 2closetocall et threehundredeight que cette partie du sondage relative à la langue parlée par la personne rejointe, n’ayant pas fait l’objet de pondération, doit être rejetée. Ce qui n’invalide nullement les autres constatations. Je rappelle quand même que nous sommes en présence d’un sondage téléphonique fait en une journée auprès d’un échantillonnage relativement modeste de 854 personnes et dont la marge d’erreur est de + ou – 3%, 19 fois sur 20.
On note que 31% des répondants voteraient en faveur de l’indépendance du Québec alors que 69% se prononceraient contre. Aucune surprise de ce côté, ces réponses étant dans la lignée de celles données à l’occasion des récents sondages sur la question. Cette orientation des Québécois n’aide évidemment pas le PQ. Près des trois-quarts des répondants (72%) ne veulent pas entendre parler d’un référendum. Cette donnée n’a pas ou peu varié depuis le début de la campagne. Elle explique, on l’aura compris, les difficultés actuelles du parti gouvernemental.
Ce coup de sonde confirme que depuis le début de la campagne, le PLQ a progressé de 37 à 41%, après avoir connu un sommet à la mi-mars à 45%, alors que le PQ a été incapable de maintenir sa position de départ (37%), glissant à 36, puis à 33 et maintenant à 29%. Pour sa part, la CAQ a oscillé entre 13 et 15% avant de bondir à 19% hier. Enfin, QS s’est maintenu entre 7 et 9%.
Cela renvoie une image qui aurait peu bougé malgré les scandales ou pseudo-scandales, malgré la mer de boue dans laquelle on est tous en train de se noyer, malgré les candidats vedettes, malgré les programmes, malgré les campagnes de peur des uns et des autres, malgré les relances d’intégrité, etc. Un peu comme si tout était joué, ou à peu près, dès le départ. Illusion. Je l’ai écrit ce matin et ce n’était pas la première fois: la partie n’est pas terminée, les jeux ne sont pas tout à fait encore faits.
Reste que monsieur Couillard doit mieux dormir que madame Marois par les nuits qui courent.