Désolé amis lecteurs. J’ai décidé, tard hier soir, de ne pas publier l’article que j’avais préparé sur ce que je considère être une trahison du PLQ : l’inexistence absolue de préoccupation en matière de culture, bien reflétée par l’absence totale de tout engagement dans sa plateforme électorale.
J’y écrivais ma surprise et ma désolation en rappelant qu’il s’agissait du parti qui avait, non seulement crée le premier ministère des Affaires culturelles aux temps glorieux de la Révolution tranquille, mais donné aux Québécois les Georges-Émile Lapalme et la consolidation de nos grandes institutions nationales dans les années 60, Jean-Paul L’Allier et son pénétrant Livre vert dans les années 70, Lise Bacon et la première intervention étatique pour reconnaître et protéger le statut de l’artiste dans les années 80, Liza Frulla et la première politique culturelle québécoise dans les années 90, Line Beauchamp et la mise en chantier, enfin, de la Maison de l’OSM dans les années 2000.
J’y évoquais d’autres grandes réalisations et soulignais que le PLQ était la seule formation politique à ne rien proposer en matière de culture en 2014, ajoutant que même la CAQ, pourtant peu portée sur la chose, y consacrait quelques lignes.
Je terminais cette intervention en m’indignant de cette brisure avec un passé estimable en cette matière et un bilan qui est, malgré tout ce qu’on peut en dire ailleurs, exceptionnel.
La culture, comme l’éducation, l’environnement et tant d’autres questions, ne fait pas gagner une élection. Je posais la question suivante aux stratèges du PLQ : craignaient-ils de perdre un seul précieux vote en en parlant, ne serait-ce que quelques minutes, en y consacrant ne serait-ce que quelques lignes dans leur programme électoral au demeurant assez ordinaire.
Si je n’ai pas publié ce texte et ne le publie pas, c’est que j’ai craint et crains encore que j’en aurais regretté le ton, l’emploi de certains (pour ne pas dire de plusieurs) mots et le choix de certaines formules.
Je vous reviens en fin de journée avec mes observations du dernier sondage. Demain, mes impressions sur cette campagne de 33 jours qui semble en avoir duré le double tant elle fut intense,sale et remplie de rebondissements pas toujours heureux.