Comme la plupart d’entre vous, j’ai côtoyé ou rencontré un certain nombre de personnes courageuses au cours de ma vie, de ces personnes qui ne lâchent jamais, qui luttent quotidiennement, qui nous éblouissent par leur volonté et forcent notre administration.
Ma soeur Valérie Martin Virard, qui vient de décéder, se classait bien haut dans cette catégorie. Avec deux poumons tout neufs reçus en mai 2006 elle a su surmonter toutes les difficultés, et dieu sait s’il s’en est présenté, reculer de plusieurs années la « date de péremption » qu’on avait placé sur ses «meilleurs amis» et participer à la vie en y mordant à belles dents.
La dernière année, plus particulièrement le dernier mois, s’avéra beaucoup plus difficile et les hospitalisations se multiplièrent. Elle confronta les problèmes un à un, confiante de les vaincre un à un. Le dernier obstacle se révéla, il fallait s’y attendre, insurmontable et la prit sans doute par surprise. Elle a rendu l’âme hier après-midi.
Rendre l’âme, voilà une expression qu’elle me reprocherait sans doute d’utiliser compte tenu des valeurs personnelles qu’elle assumait avec autant de courage que son combat!
Salut, courageuse Val. Respect et amour fraternel.
Quand survient l’ordre du départ, le guerrier va trouver tous les amis qu’il s’est faits pendant qu’il suivait le Chemin. À certains il a enseigné comment écouter les cloches d’un temple englouti; à d’autres il a raconté des histoires autour d’un feu. Son coeur est triste; mais il sait que son épée est sacrée et qu’il doit obéir aux ordres de Celui à qui il a offert sa lutte. Alors le guerrier de la lumière remercie ses compagnons de route, respire profondément et va de l’avant, chargé des
souvenirs d’un voyage inoubliable.
À Marie et Claude toutes mes sympathies.
Bien affectueusement,
Diane Desnoyers
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